Philippe Vardon en conférence



Toujours en route pour Ithaque


Camp identitaire 2013

En 2003, nous étions une poignée dans l’Hérault pour le premier « camp d’été identitaire » alors initié par Guillaume Luyt, fort de ses expériences passées au sein de l’Action Français et comme directeur du Front National de la Jeunesse. Pendant cinq ans, ensuite, j’ai moi-même secondé Guillaume puis organisé ces rendez-vous de formation et de cohésion, avant de passer la main à mon tour…

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Les identitaires : résistance sur tous les fronts !


Philippe Vardon en conférence

Intervenir au mois de juillet, c’est forcément être amené d’une certaine manière à dresser un bilan de l’année écoulée. Sachant ne pas pouvoir échapper à cela – alors que je ne suis pas très friand de l’autosatisfaction – j’ai choisi de me servir d’une petite base de bilan pour surtout tracer des perspectives pour les luttes à venir.

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[Conférence prononcée à Paris, pour le Bloc Identitaire IDF, en juillet 2013 et lors de l’Université d’été identitaire en août 2013]

Intervenir au mois de juillet, c’est forcément être amené d’une certaine manière à dresser un bilan de l’année écoulée. Sachant ne pas pouvoir échapper à cela – alors que je ne suis pas très friand de l’autosatisfaction – j’ai choisi de me servir d’une petite base de bilan pour surtout tracer des perspectives pour les luttes à venir.

Ces perspectives, cet horizon, pour les identitaires, j’ai donc décidé de l’intituler pour cette intervention : « Résistance sur tous les fronts ! ».

Ce titre illustre je pense le positionnement transversal des identitaires. La volonté à la fois de travailler en synergie avec d’autres forces d’opposition au système à tuer les peuples, mais aussi de travailler sur tous les terrains. Pour tirer un grand trait d’union nous considérons que s’opposer à la construction d’une mosquée, organiser un concert de rock identitaire, défendre le patrimoine local dans une association, ou encore participer à une liste de rassemblement patriote dans le cadre des élections municipales sont tout autant de façon de lutter et qu’aucun type d’engagement ne doit être considéré de manière exclusive.

Notre logique transversale, notre logique de synergie s’exprime dans un mot d’ordre : complémentaires plutôt que concurrents. Ce en quoi nous nous différencions des chapelles politiques traditionnelles qui ont malheureusement trop souvent tendance à réfléchir en termes de parts de marché…

Plutôt que se concevoir comme un parti monolithique, et de vivre par et pour celui-ci, les identitaires n’ont pas de pudeur à se considérer comme une partie de la résistance. Plutôt que la voix d’un parti, les identitaires cherchent à être la voix de la Patrie.

 

Cette logique nous l’avons illustré avec le lancement – le soir même de l’élection de François Hollande – de la campagne « Hollande n’est pas mon président ». Immédiatement, alors que vous vous en rappelez tous les drapeaux étrangers flottés à la Bastille, nous avons lancé un appel à la résistance mais surtout à la convergence des luttes. Nous avons mis en avant des dangers : le droit de vote des étrangers, la régularisation des clandestins (et je vous signale qu’un rapport vient de proposer d’octroyer la nationalité française à tous les vieux travailleurs immigrés encore présents sur notre sol, qui ne sont certes pas clandestins mais cela illustre bien la conception de la nationalité de ce gouvernement) et – déjà – la revendication du mariage « homo », qui est venu se doubler de l’ouverture de l’adoption dans la funeste loi Taubira.

Dans le communiqué inaugurant cette campagne, nous mettions déjà en avant (sans renier la légalité de l’élection) le manque de légitimité d’un président élu par seulement 33% des Français pour pouvoir imposer de telles mesures. Dans le cadre de la lutte des mois écoulés, c’est une argumentation que l’on a souvent retrouvée y compris chez certains députés de l’UMP à l’Assemblée.

Avec cette campagne « Hollande n’est pas mon président », nous avons ainsi eu du flair et avons pu amorcer ce que l’on a ensuite retrouvé de manière infiniment plus importante. Je parlais de convergences et en effet, déjà, nous avons pu nous rendre compte très vite que les affiches et autocollants qui étaient collés ne l’étaient pas – comme c’était le cas habituellement – uniquement par des militants identitaires mais aussi par des militants ou sympathisants de l’UMP ou du FN. Déjà, nous nous sommes rendus compte que cette élection, et les projets qui allaient avec, avaient heurté de plein fouet de nombreuses personnes et que celles-ci cherchaient une réponse militante que nous avons alors été les premiers à fournir, en tout cas avec un propos aussi clair et direct.

Dans ce que nous avons alors mis en avant, nous ne nous sommes malheureusement pas trompés sur la dangerosité de ceux qui venaient d’être portés au pouvoir ! Car ce que nous savons désormais, ce que les mois de lutte nous ont appris, c’est que derrière cet aspect un peu débonnaire de François Hollande, nous avons en réalité à faire à des gens très dangereux. A de véritables idéologues qui ont, pour certains, la haine de l’identité charnelle de la France, de nos traditions, de nos valeurs, de nos lois immuables (c’est-à-dire nos lois non-écrites), comme guide de leur action. Et nous avons aussi appris qu’ils pouvaient être violents !

Dans ma démonstration, je vais utiliser comme toile de fond l’exemple de ce beau printemps français que nous venons de vivre ensemble et qui a surpris non pas uniquement les pourritures qui nous gouvernent, mais le monde entier. Quand je parle de « printemps français » je ne cherche pas à évoquer une organisation stricto sensu mais plutôt l’élan général, la pulsion vitale, qui s’est emparée de notre pays et ce largement à travers sa jeunesse, et que l’on pourrait résumer en un slogan : « ONLR – On Ne Lâche Rien ! ».

Cet élan s’est exprimé bien entendu à travers La Manif Pour Tous mais aussi à travers toutes les initiatives parallèles, périphériques, alternatives qui ont été mises en places et sont écloses lors de ce printemps français. Avec plus ou moins de réussite ou plus ou moins de goût mais toujours avec un enthousiasme incroyable. Oui, vraiment, ce printemps nous appris que la joie est dans la lutte !

Je dois avouer qu’en tant qu’identitaires, nous nous sommes sentis rapidement à l’aise dans ce grand mouvement car nous avons senti qu’il y avait quelque part un peu de notre philosophie dans celui-ci. A travers la multiplication des happenings, des groupes autonomes, l’insolence et la créativité subversive, et puis bien sûr une convergence idéologique puisqu’on a vu rapidement naitre des réflexions qui dépassaient la question de la loi Taubira avec notamment – dans certains pans de la contestation – une vraie réflexion écologique et anti-libérale.

Il ne s’agit pas forcément d’une influence (bien qu’on puisse considérer qu’elle ait pu exister dans une certaine mesure à travers des proximités antérieures, et je me rappelle d’ailleurs qu’au début du mouvement les journalistes nous voyaient un peu partout et nous appelaient régulièrement pour savoir si nous étions derrière telle ou telle initiative) mais plutôt là encore d’une convergence, et je pense que l’on peut évoquer un véritable phénomène générationnel. On a parlé de génération JMJ, de génération Benoît XVI, il y a notre Génération Identitaire, Valeurs Actuelles titrait cette semaine sur la « Génération rebelle » – ce qui est certain c’est qu’il faudra compter dans les années à venir sur une « génération Manif Pour Tous », et je dois avouer que cela a de quoi donner espoir dans l’avenir.

Car ce qui est profondément révolutionnaire aujourd’hui, c’est qu’au lieu d’avoir une espèce de tour de contrôle, nous avons vu au contraire les mêmes idées, les mêmes pratiques naitre au même moment en différents lieux ! Nous savons qu’une étincelle peut suffire à embraser la plaine, mais que dire quand ce sont des étincelles qui s’allument aux quatre coins de cette plaine…

Je vous parlais de Valeurs Actuelles qui vient de consacrer sous la plume de Laurent Dandrieu un excellent dossier, avec beaucoup de réflexions de fond, sur cette « Génération rebelle », mais je voudrais aussi vous citer un texte – et cela vous surprendra peut-être davantage – de Julien Dray ! Julien Dray a écrit un très intéressant texte titré « Un nouveau bloc droitier ». En effet quand il n’est pas occupé par sa passion des montres, Julien Dray se laisse volontiers inspirer par un des intellectuels les plus intéressants de la gauche actuelle, Gaël Brustier. Celui-ci s’intéresse notamment fortement à la notion de guerre culturelle théorisée par Gramsci et amenée à droite par Alain de Benoist, et a écrit un très intéressant ouvrage intitulé La guerre culturelle aura bien lieu. Ainsi, je soupçonne fortement Brustier d’avoir soufflé fort ces quelques lignes signées de Julien Dray :

« Cette génération « Manif pour Tous », qui vient de naitre, partage les mêmes codes, les mêmes références, les mêmes combats et, finalement, la même interprétation du monde. C’est ce qui fait sa force. Elle veut se protéger et défendre une identité morale, sociale et culturelle face à un monde nouveau, envahissant, perturbant et dérangeant l’histoire. Au sens littéraire du terme, avant d’être politique il s’agit d’une réaction qui se coalise. »

L’analyse est fort juste, et à quelque chose près peut rejoindre – sauf que là où les uns y voient un malheur, lui en serait plutôt satisfait – un des autres intellectuels intéressants du moment : Patrick Buisson !

Je viens de parvenir à citer en moins de deux minutes Julien Dray et Patrick Buisson – un PS et un UMP, et pas les moins polémiques dans les deux cas – voilà qui me vaudrait l’exclusion, que dis-je l’excommunication dans la plupart des formations politiques. Comme quoi, vous voyez, les identitaires sont bien plus tolérants et ouverts qu’on ne le prétend !

Je front de la rue », celui qu’illustre parfaitement la maxime identitaire « la rue est notre première permanence ».

Cette permanence, nous étions habitués à la tenir dans des rassemblements de 30 militants, à 70 nous commencions déjà à appeler ça une manifestation… et voici que nous nous sommes retrouvés à plus d’un million ! Cette rue nous ne l’avons, nous, jamais désertée mais certains se sont mis à l’arpenter pour la première fois et ont aimé ça.

Ainsi sont aussi nées de multiples initiatives, les happenings se sont succédés et même en vacances on a vu encore le Tour de France devenir un nouveau terrain de jeu.

« L’union des droites » qui a longtemps été une arlésienne – lors de notre Convention identitaire en novembre, il était encore difficile de trouver les gens de différentes formations à mettre autour de la même table – est finalement devenue dans l’action une réalité. « Les mots nous séparent, l’action nous unit » dit un vieux slogan de la guérilla des Tupamaros, et nous l’avons ainsi constaté.

On retrouve côte à côte dans une manif des jeunes identitaires, des étudiants de l’UNI et puis des jeunes catholiques dont le seul engagement jusque-là avait été la participation aux Journées Mondiales de la Jeunesse ! Christine Boutin relaie mes messages sur tweeter, ou encore Marion Maréchal-Le Pen est applaudie et encensée par des jeunes proches de l’UMP. Point qui me semble aussi particulièrement intéressant : on a vu dans cette mobilisation des jeunes catholiques découvrir l’activisme tout autant que des jeunes activistes découvrir la force de la Foi. Car il y avait aussi parfois quelque chose de saisissant dans le courage des jeunes manifestants et manifestantes que je n’ai pas toujours eu l’occasion de constater dans ma vie militante chez ceux qui se réclamaient pourtant comme les plus durs des durs…

Les divisions partisanes ne sont plus forcément un frein à l’action commune, au lieu de se regarder comme des concurrents on cherche à comprendre ce que l’on peut s’apporter mutuellement. Et avec une bonne idée et un minimum de relai (une caméra, ou même simplement un iPhone) on peut créer l’évènement… ce qui m’amène à mon second point.

  • Le front médiatique

Je parle là du front de l’information, de la réinformation. Plus que jamais nous avons vu ces derniers mois l’importance des réseaux sociaux et des médias alternatifs. Plus que jamais nous avons vu l’explosion de la logique « Tu es le média » !

A côté des écuries chevronnées comme Valeurs Actuelles ou Minute, Novopress, le Salon Beige ou Fdesouche, on a vu – grâce à leur présence au cœur des événements – des sites tels que le Rouge et le Noir, Nouvel Arbitre ou Nouvelles de France prendre de l’ampleur.

« La tyrannie médiatique » dénoncée par Jean-Yves Le Gallou a été fortement ébranlée. Les vidéos et photos de la répression totalement disproportionnée, des violences, des arrestations arbitraires et de certains comportements honteux ont largement contribué à renforcer la contestation et à décrédibiliser le gouvernement dans l’opinion. Mises en parallèle avec la faiblesse et le laxisme face à la racaille, les images de jeunes veilleurs ou veilleuses trainées par les pieds ont fait énormément de mal au Régime.

L’un des moments clefs est notamment cette vidéo du tonique Me Jérome Triomphe faisant libérer des gamines arrêtées pour le simple port de sweats de La Manif Pour Tous ! Cette vidéo a connu un succès énorme, et a été reprise sur des médias grand public comme le site du journal Le Point (dont on doit saluer l’objectivité actuellement, ce dont peu de médias peuvent se vanter).

La création et le relai de nos propres images ont permis de démontrer qu’il y avait une résistance souriante et joyeuse, et que la haine n’était pas de ce côté-ci de la barricade. En soit, pour nous qui avons toujours lutté contre la logique mortifère et démobilisatrice du « dernier carré » c’est déjà une victoire culturelle.

  • Le front intellectuel, idéologique, culturel

Je citerai à nouveau ce cher Julien Dray, qui décidément ne semble pas franchement assuré par ce qu’il observe :

« La question qui se pose à nous est simple : sommes-nous capables d’opposer une vision du monde cohérente, compréhensible et perceptible dans le contexte qui est celui de la mondialisation et de la globalisation financière à celle que partage cette génération nouvelle qui, de l’extrême droite au centre-droit, en incluant les divers groupes identitaires, semble l’emporter dans les têtes ? »

« Nos idées sont dans toutes les têtes », c’est un slogan que nous portons depuis des années, et nous y croyons ! Les récentes enquêtes d’opinion tendent à nous donner raison même si les urnes et la rue ne le font pas encore totalement. Un exemple parmi tant d’autres : dans une étude récente de l’IFOP 73% des Français déclaraient avoir une image négative de l’islam. D’autres études, de l’IFOP toujours, nous apprennent aussi que les Français seraient 70% à être favorables à l’instauration de davantage de démocratie directe ou encore que 80% d’entre eux verraient d’un bon œil la mise en place d’un protectionnisme économique à l’échelle européenne.

Pour autant, pour autant, si nous savons que la percée est aujourd’hui réelle et que le recul du pouvoir de la gauche sur le terrain des représentations idéologiques et culturelles (notamment grâce aux éléments évoqués auparavant) est patent, doit-on s’en tenir là ? Surtout pas ! Il faut désormais transformer l’avantage !

Réfléchir, écrire, produire, se confronter, apprendre, organiser des colloques, des cercles, des formations, des universités d’été, de printemps et d’hiver ! Et puis aussi ne surtout pas tomber dans les pièges habituels de l’autisme : il ne s’agit pas de se gargariser d’une élite éclairée mais plutôt d’avoir des bataillons d’éclaireurs à envoyer vers le peuple. Je vais choquer peut-être, mais je préfère un magazine de vulgarisation, une BD ou une chanson qui feront passer quelques-uns de nos concepts à des centaines de milliers de Français qu’une œuvre magnifique dont la rigueur esthétique et intellectuelle la limitera au cercle des érudits. Bien entendu il faut que cette œuvre existe et qu’une élite la transmette, mais nous nous situons dans l’action politique (et révolutionnaire !) et donc dans l’ordre aussi – et sans aucun mépris – de la vulgarisation.

Pour que l’insurrection qui vient prenne corps et puisse aussi pousser dans le même sens, un aggiornamento intellectuel et culturel de la droite – entendue dans son sens le plus large – devra avoir lieu à un moment ou un autre, et je ne pense pas que nous soyons les moins bien équipés pour y jouer un rôle. Encore faut-il avoir les outils pour cela, et l’espace associatif est sans aucun doute celui qui permet de se doter des meilleures courroies de transmission populaires.

  • Le front associatif

L’exemple de l’ultra-minoritaire lobby LGBT nous a montré comment une force organisée, dotée de relais, pouvait influer…

Bien que gouvernant à tous les échelons, la gauche est aujourd’hui minoritaire politiquement. Nous avons aussi vu comment elle perdait du terrain sur le plan de l’hégémonie culturelle. Mais son maillage de la société reste très solide (notamment pour l’extrême-gauche et en particulier dans sa tendance trotskiste), s’appuyant sur des milliers d’associations.

Je considère que c’est à ce niveau que se situe le défi majeur que nous avons à relever. En fait, chacun d’entre nous, chacun d’entre vous devrait diriger au moins une association et être investi dans cinq autres ! Dans ce domaine chacun peut trouver à s’exprimer à se rendre utile. Vous avez intégré l’association des parents d’élève ? Parfait, car viendra le temps où la discussion sur la théorie du genre et son enseignement aux gamins arrivera sur la table, et plus prosaïquement vous pourrez aussi prendre la tête de l’opposition au carnaval zoulou que la directrice aimerait organiser… Cet exemple en vaut tant d’autres : associations culturelles, patrimoniales, sociales, sportives, de proximité. Chacune vous donnera l’occasion à un moment ou un autre de défendre vos idées sous un angle inattendu et vous transformera aussi en une petite « personnalité ». S’imaginer une « prise du pouvoir » sans cette pénétration du tissu associatif, sans des milliers d’associations amies et tout autant d’amis au sein d’associations ne l’étant pas forcément par essence, c’est se tromper sur la façon dont est aujourd’hui bâti le pouvoir.

Il ne peut y avoir de victoire électorale qui ne soit bâtie sur une vraie présence dans la rue au plus près de nos compatriotes, la maitrise de relais médiatiques alternatifs pour réinformer, l’élaboration puis la diffusion d’idées claires et attractives à travers des outils intellectuels et contre-culturels, et un solide maillage de la société à travers l’intégration d’associations et le développement d’un secteur associatif sympathisant.

C’est justement cette dimension électorale, le Front électoral pour reprendre ma terminologie, que j’aborderai comme dernier point.

  • Le front électoral

Je termine là-dessus, en ayant commencé par parler de la présence dans la rue, car pour les identitaires il n’y a pas d’opposition entre la rue et les urnes. Tout comme nous considérons aussi qu’il n’y a pas d’opposition entre politique et « métapolitique ».

Bien entendu, le combat électoral – ne serait-ce que parce qu’il est considéré par beaucoup de nos compatriotes comme le temps politique par excellence – ne doit pas être négligé. Avec notre regard, en tentant d’y faire pénétrer nos concepts (notamment quand nous sommes engagés dans des initiatives de rassemblement) mais avec détermination. Nous l’avons toujours dit, il y a une vie avant, pendant et après les élections. N’oublions donc pas ce « pendant » et prenons notre place sur ce front comme sur les autres.

L’an prochain auront lieu des élections municipales, et pour les enracinés que nous sommes ces élections locales s’il en est ont une importance de premier plan. C’est pourquoi je vous invite tous à participer – ou mener ! – des listes chez vous. Des listes identitaires si cela est à la fois possible et positif, des listes d’intérêt local dans les plus petites communes ou les zones rurales où la dimension partisane est plus effacée, ou encore des listes d’union des patriotes ce qui dans la majorité des cas signifiera des listes du Rassemblement Bleu Marine. Je suis bien placé, étant donné la situation de division dans laquelle nous sommes à Nice, pour savoir que ce n’est pas toujours facile mais aussi pour vous dire que c’est primordial.

« Désormais, un bloc électoral droitier est en voie d’achèvement. Il partage, grosso modo, la même interprétation du monde, la même vision du destin de notre pays. Il est puissant, culturellement en voie d’homogénéisation avancée, il dispose de cadres jeunes et de plus en plus formés » écrit encore Julien Dray, qui ne serait certainement pas très heureux de savoir qu’il a été abondamment cité. Remercions-le tout de même de nous avoir ainsi rendu hommage et de nous avoir livré une analyse aussi pertinente.

Les Veilleurs ont adopté comme chant de référence l’un de mes chants favoris : L’Espérance. Que nous dit ce chant ? Que l’espérance est un trésor, que même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or. Alors nous à qui Charles Maurras a enseigné que « le désespoir en politique est une sottise absolue », nous qui savons que nous ne marchons pas seuls mais que nous sommes simplement la première ligne – celle qui prend les coups, mais celle qui ouvre la voie – de la résistance, alors nous pouvons répéter ce mot d’ordre et le garder en tête chaque jour que Dieu nous donne pour nous battre : « Aujourd’hui n’est qu’en location, et demain nous appartient ! »